Une liste pratique de termes relatifs aux pratiques RH.
Accessibilité : ensemble des mesures prises qui font en sorte que les personnes handicapées ont accès à l’information, aux services et aux programmes d’une organisation aussi librement et facilement que les personnes non handicapées. Un milieu de travail est considéré comme accessible si une personne en fauteuil roulant peut facilement utiliser toutes les pièces et toutes les commodités. Dans le cas d’un site Web, il est jugé accessible si une personne malvoyante ou qui utilise un lecteur d’écran peut facilement trouver l’information dont elle a besoin.
Antioppression : remise en cause dynamique de toutes les formes d’oppression systémique. À l’instar de l’antiracisme, cette philosophie sous-entend fortement un engagement à nommer et à éliminer les forces oppressives.
Antiracisme : remise en cause dynamique du racisme systémique afin d’obtenir des résultats plus équitables pour les personnes racisées. Une approche antiraciste implique souvent de s’engager à comprendre les forces qui soutiennent le racisme, telles que le suprémacisme blanc, le colonialisme et l’anti-noirité (racisme envers les personnes noires, et à s’en éloigner). L’antiracisme fait partie de l’ensemble des mesures de lutte contre l’oppression, mais il est nommé explicitement en raison du rôle central du racisme dans toutes les formes d’oppression.
ARAO : ARAO est l’acronyme d’antiracisme et antioppression. Il implique une approche dynamique pour combattre et éliminer le racisme et l’oppression en changeant les systèmes, les structures, les politiques et les pratiques afin de redistribuer et de partager le pouvoir de façon équitable. Les praticien.ne.s de l’ARAO partent du principe que les systèmes d’oppression, comme le racisme, le capacitisme et le sexisme, sont profondément implantés et que nous devons établir de nouvelles façons de faire exemptes d’une telle oppression.
Autochtonisation : complément du principe de décolonisation où le savoir, les visions du monde et les points de vue autochtones sont intégrés dans les normes et les standards. Par exemple, vous pourriez apprendre comment intégrer les coutumes autochtones dans les procédures de règlement des griefs, comme le recours aux cercles de guérison ou la collaboration avec un.e Aîné.e ou un.e gardien.e du savoir qui peuvent soutenir les employé.e.s autochtones en cas de grief.
Décolonisation : désapprentissage des normes et des standards imposés aux peuples autochtones à l’époque de la colonisation. Les personnes non autochtones sont invitées à se joindre aux Autochtones pour désapprendre les normes culturelles blanches ou eurocentriques. Dans le domaine des RH, cela pourrait se traduire par une redéfinition de la notion de « famille » afin que les membres du personnel puissent prendre des congés pour responsabilités familiales ou des congés de deuil pour des parents qui sont considérés comme ne faisant pas partie de leur famille immédiate selon la loi provinciale ou territoriale applicable.
Diversité : fait de compter au sein de votre effectif des personnes de diverses origines et identités; cependant, leurs besoins et leurs points de vue particuliers ne sont pas toujours pris en compte dans les décisions et ces personnes doivent parfois se conformer à un seul ensemble de normes et de standards.
Équité : un lieu de travail équitable transfère activement le pouvoir aux personnes qui sont les plus touchées par une décision ou un problème. Dans la plupart des cas, ce sont les personnes marginalisées qui sont généralement concernées.
Inclusion : un lieu de travail inclusif veille à ce que le personnel se sente à sa place, accepté et valorisé pour qui il est et pour ses perspectives uniques. Les lieux de travail inclusifs impliquent souvent les membres du personnel dans le processus décisionnel.
Intersectionnalité – Expliquer au personnel ce concept selon lequel les identités d’une personne, comme sa race, son sexe, son orientation sexuelle, sa religion et ses capacités, se combinent pour donner lieu aux expériences qu’elle vit. La compréhension des difficultés auxquelles font face les personnes qui cumulent certaines identités permet de créer de meilleurs systèmes et programmes pour les soutenir.
JEDI : JEDI est l’acronyme de justice, équité, diversité et inclusion. Il s’agit d’un nouveau cadre qui gagne en popularité depuis 2020, et d’une évolution de l’EDI (équité, diversité et inclusion). La lettre « J » signifie justice, plus particulièrement la justice raciale. L’ajout d’une optique de justice à ce cadre marque le début d’un chevauchement avec les principes ARAO.
Justice : approche englobant un changement systémique profond. Elle implique un changement non seulement dans une organisation, mais aussi dans les systèmes dans lesquels l’organisation et ses communautés évoluent et qui les concernent. Bien qu’elle sous-entende fortement la justice raciale, elle peut inclure des mouvements connexes, comme la justice pour les personnes handicapées.
Justice réparatrice ou transformatrice : L’évolution vers l’équité et l’inclusion créera immanquablement des tensions et des griefs. Les méthodes habituelles de règlement des griefs consistent généralement à punir les personnes fautives plutôt qu’à soutenir les personnes lésées. Une approche de la résolution des conflits fondée sur la justice réparatrice ou transformatrice répare les préjudices sans en créer d’autres et est axée sur la guérison des victimes. Un autre aspect de la justice transformative concerne la responsabilité et la réparation de la relation entre les personnes en cause.
L’écart entre l’intention et les répercussions : qui se produit lorsque nous blessons accidentellement quelqu’un, même quand nos paroles ou nos actions partent d’une bonne intention. Cette situation survient plus souvent lorsque les gens ne comprennent pas pleinement les expériences des autres. Il faut savoir assumer la responsabilité de ces malentendus et réparer le tort ou le préjudice qui en découle.
Réconciliation : acte visant à rétablir les bonnes relations entre les peuples autochtones et le Canada. Ce principe fait parfois l’objet de critiques, car il laisse entendre qu’il n’y a jamais eu de relations d’égal à égal et amicales dans le passé. Les mesures de réconciliation peuvent comprendre l’organisation d’ateliers tout au long de l’année pour aider le personnel à bien comprendre l’histoire autochtone et les enjeux actuels.
Sécurité culturelle : Apprendre aux membres du personnel à créer un lieu de travail sûr sur le plan culturel pour leurs collègues autochtones et racisés. Une formation sur la sensibilité culturelle, la sécurité culturelle et l’humilité culturelle aident à commencer à accepter des méthodes de travail différentes, en particulier les méthodes de travail et les connaissances des Autochtones. Les employé.e.s découvrent les caractéristiques de la société canadienne dominante, y compris le suprémacisme blanc, et la manière dont ces caractéristiques sont, inconsciemment, considérées comme des normes et standards.
Système de gestion équitable du rendement : ne s’appuie pas sur la norme universelle de satisfaction des attentes. Plutôt que de soumettre chaque personne à une même norme, les gestionnaires évaluent les membres du personnel en fonction des points forts, de leurs contributions et de leur efficacité dans l’exercice de leurs principales responsabilités.
Systèmes d’oppression et de privilèges : Renseigner les membres du personnel pour qu’ils comprennent et remettent en question les systèmes d’oppression qui portent préjudice aux communautés marginalisées. Un programme de formation solide sur les systèmes d’oppression inclura un volet visant à comprendre également le rôle des privilèges sociaux et systémiques. Vous pourriez commencer en abordant les systèmes qui touchent les personnes qui sont les plus représentées parmi les participant.e.s au programme ou au sein de votre personnel.